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Un blog très intéressant sur diverses enveloppes "Premier Jour" du monde entier. Toutes décrites avec beaucoup de détails : un moment très agréable pour découvrir les FDC.

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La Gazette des Absents (numéro 17)



17, Samedi 17 Décembre 1870

PARAIT
Les Mercredi et Samedi
A 10 h. du matin
D. JOUAUST, REDACTEUR
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LETTRE-JOURNAL
DE PARIS
Gazette des Absents

Prix : 15 centimes.
EN VENTE A PARIS
Rue Saint-Honoré, 338
et au bureau du Figaro
RUE ROSSINI, 3
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MERCREDI, l4 décembre 1870.—.Pas de Rapport militaire.
INFORMATIONS ET FAITS DIVERS.-- Le Baron Saillard. Le Journal Officiel consacre ce matin une notice au baron Saillard, chef du 1er bataillon des gardes mobiles de la Seine, qui vient de succomber aux suites de ses blessures. Aussi habile diplomate que brave capitaine, le baron Saillard a rendu d'éminents services dans tous les emplois qui lui ont été confiés. Nommé commandant au début de la guerre, maintenu ensuite dans ce grade par le vote unanime des hommes placés sous ses ordres, il sut introduire dans son bataillon une discipline dont on put constater les heureux résultats lorsque, le 30 novembre sa jeune troupe se porta si vaillamment à l'attaque des positions occupées par les Prussiens à Épinay. C'est en restant à la tête de son bataillon qu'il fût atteint successivement de trois balles dont la dernière le contraignit à se retirer. le baron Saillard a succombé sans avoir eu connaissance d'un décret qui le nommait grand commandeur de la Légion d'honneur. -- Correspondances avec les prisonniers français. Plusieurs personnes avaient cru pouvoir faire parvenir par la voix des parlementaires, des lettres à leurs parents prisonniers de guerre en Prusse. C'est là une erreur qu'il importe de rectifier. Tous rapports avec l'ennemi, toute transmission de lettres, sont formellement interdits par les lois de la guerre, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il se produisent. -- Inventaire d'un portefeuille prussien. Sous ce titre M. Guillaume Depping énumère dans le Journal officiel, les différents objets que contenait un portefeuille prussien ramassé sur le champ de bataille. Ce sont : des cartes d'adresse, des cartes-poste de l'armée allemande ; un livret de sous-officier où sont rappelés les principaux articles du Code militaire, se terminant tous par le même refrain, peine de mort ou détention ; puis des chansons, des poésies et surtout des lettres. De presque toutes il résulte que là-bas on désire ardemment la paix, qu'on l'appelle de ses vœux et de ses prières. C'est nous qui sommes dénoncés comme envahisseurs à la haine du peuple allemand, qui revient au fanatisme de la guerre de l'indépendance ; nos turcos sont regardés comme des sauvages dans les cruautés dépassent tout ce qu'on peut imaginer. De temps en temps, pour soutenir le moral des troupes, on leur annonce que le bombardement de Paris va commencer à une date déterminée, qui recule à mesure que le siège avance.
-- Les Aérostiers en 1794. Nous empruntons à une intéressante brochure, publiée récemment par M. Nadar les détails suivants, qui sont une nouvelle réponse aux prétentions de M. de Bismarck sur le sort des personnes tombées en ballon dans les lignes prussiennes. En 1794, six semaines après la création des aérostiers, Coutelle qui se trouvait en observation devant Mayence, reçut l'ordre de faire une reconnaissance. Le vent était tellement violent que, par trois fois, son ballon fut rabattu à
  terre. Néanmoins l'ennemi ne crut pas devoir tirer. Cinq généraux sortirent de la place en élevant des mouchoirs blancs sur leurs chapeaux ; les généraux français s'avancèrent de leur côté et le commandant de place dit à l'un deux : «je vous demande en grâce de faire descendre ce brave officier ; le vent va le faire périr : il ne faut pas qu'il soit victime d'un accident étranger à la guerre. »
JEUDI, 15 décembre.-- Pas de rapport militaire.
.-- L'Alimentation. Un nouvel avis du Gouvernement vient aujourd'hui rassurer définitivement la population sur la question des subsistances. les approvisionnements sont en assez grande quantité pour que Paris n'ait pas de nouvelles privations à s'imposer. Seulement, dès que les farines actuellement existantes auront été employées, il ne sera plus vendu que du pain bis. Ce pain d'ailleurs, est nourrissant, agréable au goût, et sans inconvénient aucun pour la santé. La viande ne manque pas non plus : il en sera vendu tous les jours dans les boucheries municipales, sans réduction sur les quantités actuellement distribuées. Le pain et la viande sont donc assurés, et l'on peut dire que la situation est satisfaisante.
INFORMATIONS ET FAITS DIVERS. -- les Courriers. En apprenant l'arrivée à Paris de messagers apportant des correspondances privées, on se demandait si l'administration des postes avait fait les efforts nécessaires pour rétablir les communications dans la capitale et les départements. A plusieurs reprises l'administration a fait appel au dévouement de ses facteurs, et ce n'a jamais été en vain : plusieurs ont franchi les lignes ennemies et ont rapporté des lettres de l'extérieur. A tous les points de vue, les tentatives ont été nombreuses et répétées, mais on doit comprendre que l'intérêt même de leur réussite commande une grande discrétion. -- La correspondance. Les lettres pour la province ont diminué dans une proportion considérable. Ainsi les ballons, qui continuent à partir, en moyenne, deux fois par semaine, sont à peine chargés de 100 kilogrammes de dépêches, tandis que lors des premiers départs, ils en emportaient au moins 300. Devant la certitude que nous ont donnée les dépêches que presque toutes nos lettres parvenaient à destination, bien des personnes qui écrivaient plusieurs lettres pour avoir plus de chances qu'il en arrivât une, ont dû nécessairement faire des envois beaucoup moins fréquents. Nous croyons devoir signaler le fait à nos absents, pour qu'ils n'attribuent pas à des causes alarmantes une diminution aussi importante dans le nombre des lettres qui leur sont expédiées. Nos Canons. les nouveaux canons fabriqués par la Commission du génie civil ont une précision de tir qui dépasse tout ce qu'on pouvait prévoir. La dérivation est nulle, et l'on a pu supprimer la mire de dérive. Du fort de Montrouge, on a tiré avec deux pièces, 5 coups dans une maison située à 1700 mètres, et les projectiles ont


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Un grand merci à Philippe ROBY (Philatélie72) collectionneur passionné pour nous avoir transmis les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.


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Toussaint COPPOLANI
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