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La Gazette des Absents (numéro 21)
troupes. - 30. Combat de Chevigny. Nos troupes s'avancent jusqu'à Thiais et
Choisy. Mort du général Guilhem.
Octobre, 2. Annonce de la capitulation de Toul et de Strasbourg. - 7. Départ de
M. Gambetta en ballon. Il arrrive le soir à Montdidier. - 8. Manifestation avortée à l'Hôtel-de-Ville
en faveur de la commune. - 13. Combat de Bagneux. Succès de nos troupes. Mort du commandant
Dampierre. - 24. Sortie importante du général Ducrot sur la Malmaison. 443 hommes tués, blessés ou
disparus. La belle conduite de nos troupes lui vaut un ordre du jour du Gouverneur. - 25. ANnonce
de l'héroïque résistance de Châteaudun. - 28. Emotion dans Paris au sujet de la nouvelle de la
capitulation de Metz, annoncée dans les termes les plus fâcheux par un journal hostile au Gouvernement.
Prise du Bourget par nos troupes. - 30. Reprise du Bourget par l'ennemi. Arrivée de M. Thiers,
venant pour proposer à la Prusse, de la part des grandes puissances, un armistice ayant pour objet la
convocation d'une assemblée nationale. Annonce officielle de la capitulation de Metz. - 31. Grand
émoi dans Paris au sujet des événements des deux derniers jours. Envahissement de l'Hôtel-de-Ville par des
bandes armées. Installation temporaire du Gouvernement de la commune. Dès le soir, le Gouvernement de
la défense nationale est délivré par la garde nationale et la mobile sans qu'il y ait eu effusion de sans.
Novembre, 2. Décret convoquant les électeurs pour voter demain sur la question suivante :
« La population de Paris maintient-elle oui ou non les pouvoirs du Gouvernement de la défense
nationale. » - 3. Le vote a eu lieu au milieu du plus grand calme. - 4. Résultat
du vote : 557,996 oui, 62,638 non. - 5. Election des maires. - 6. Annonce du rejet de l'armistice
par la Prusse. - 9. Décret constituant les compagnies de guerre de la garde nationale. - 14.
Annonce de la reprise d'Orléans par nos troupes sous la conduite du général d'Aurelles de Paladines.
- 24. Premier engagement des compagnies de marche de la garde nationale, qui occupent Bondy.
- 29. Attaque du général Vinoy sur les positions de l'Hay. - 30. Passage de la Marne par
l'armée du général Ducrot. Attaque sur une grande partie du périmètre d'investissement, et principalement
entre Bry et Champigny. Succès de nos troupes, qui gardent les positions conquises. D'un autre côté,
occupation du village d'Epinay.
Décembre, 2. L'ennemi reprend l'offensive. Grand combat de Villiers. L'ennemi est forcé
de se replier. Brillante et dure journée pour nos soldats. 1,108 tués, 5,022 blessés. - 3. Le
général Ducrot repasse la Marne pour venir bivaquer à Vincennes. - 5. Lettre de M. de Moltke
annonçant au général Trochu la reprise d'Orléans par les Prussiens. - 7. Obsèques du général
Renault, mort à la suite du combat de Villiers. - 10. Fausses dépêches envoyées par les Prussiens
au moyen des pigeons qu'ils avaient pris au ballon le Daguerre, tombé à Ferrières entre leurs mains
le 12 novembre. - 11. Panique alimentaire provenant de la nouvelel faussement donnée par des journaux
que le pain allait être rationné. - 12. Déclaration, par le Gouvernement, que le pain ne sera pas
rationné. - 15. Dépêche officielle annonçant l'évacuation d'Orléans par nos troupes et l'occupation
de Rouen par les Prussiens. - 20. Nouvelel attaque par nos troupes sur un grand développement
depuis le Mont-Valérien jusqu'à Nogent. Occupation de Neuilly-sur-Marne, Ville-Evrard, Maison-Blanche.
Attaque infructueuse
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sur le Bourget. - 22. Mort du général Blaise dans un nouvel engagement à Ville-Evrard.
- 25. Les opérations militaires se trouvant forcément suspendues par la rigueur du froid, toutes
les troupes qui ne sont pas nécessaires à la garde des positions occupées vont être cantonnées dans les
abris. - 26. Lettre adressée du camp prussien à l'amiral La Roncière, et lui annonçant, sous prétexte
de traiter l'échange des prisonniers, une défaite de notre armée à l'est d'Amiens. - 27-28. Essai
de bombardement, par les Prussiens des forts de Noisy, Rosny, Nogent, et du plateau d'Avron, à l'aide des
canon Krupp. - 29. Evacuation du plateau d'Avron par notre infanterie, et par notre artillerie,
moins puissante que les canons Krupp. Continuation du bombardement des forts de Noisy, Rosny, Nogent. -
(Les événements du 30 et du 31 se trouveront dans le No suivant.)
DEPARTS DES BALLONS-POSTE : 27 décembre, à 4. h. du matin, de la Gare d'Orléans, le Tourville,
emportant 2 voyageurs, 160 kilogrammes de dépêches et 4 pigeons. - 29 décembre, à 4 h. du matin, de la
Gare d'Orléans, le Bayard, emportant un voyageur, 110 kilogrammes de lettres et 4 pigeons.
BOURSE. Derniers cours. 27 décembre : 3p. 100, 52.45 ; emprunt, 53.60. - 28 décembre : 3 p. 100,
52.40 ; emprunt, 53.50. - 29 décembre : 3 p. 100, 52.05 ; emprunt, 52.85.
D. JOUAUST.
FEUILLETON
Nous envoyons à nos absents leurs étrennes littéraires en leur offrant,
de la part de M. Paul de Saint-Victor, une page charmante sur les messagers ailés qui nous apportent,
trop rarement, hélas ! de leurs nouvelles.
LES PIGEONS DE LA REPUBLIQUE
« Ils sont les colombes de cette Arche immense battue par les flots de sang et de feu. La frêle
spirale de leur vol dessine dans les airs l'arc-en-ciel qui prédit la fin des tempêtes. L'âme de la patrie
palpite sous leurs petites ailes. Que de larmes et que de baisers, que de consolations et que d'espérances,
tombent de leurs plumes mouillées par la neige ou déchirées par l'oiseau de proie ! En revenant à leur nid, ils
rapportent à des milliers de nids humains l'espoir, l'encouragement et la vie. Plus que jamais aujourd'hui,
et dans le sens le plus pur de mot, ils sont les oiseaux de l'amour. - Comme les cigognes des villes
du nord, comme les pigeons de Venise, ils mériteraient de devenir aussi des oiseaux sacrés. Paris devrait
recueillir les couvées de leur colombier, les abriter, les nourrir sous les toits de l'un de ses
temples. Leur race serait la tradition poétique de ce grand siège, unique dans l'histoire. Leurs vols
égrénés dans nos rues et dans nos jardins feraient souvenir qu'il fut un jour où tous les coeurs
de cetet grande ville étaient suspendus aux ailes d'un ramier. Une vénération religieuse protègerait ces
oiseaux propices. - Pendant son long siège, Venise, cent fois plus affamée que ne l'est Paris, ne souffrit
pas qu'on touchât aux pigeons de Saint-Marc. Le blé manquait, on se disputait un morceau de pain, et pourtant la
pâture ne leur manqua pas un seul jour. Venise, mourant de faim, jetait à ses colombes les derniers grains
de ses greniers vides.
Vents, dites-leur notre misère !
Oiseaux, portez-leur notre amour !
s'écrient les Proscrits de la Chanson de Victor Hugo. Cette image du poète est devenue aujourd'hui une
réalité vivante et charmante. Ce sont les vents qui racontent à la France les misères et les espoirs de
Paris ; ce sont des oiseaux qui portent à ses chers absents son amour. »
Imprimerie, 338, rue Saint-Honoré.
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Un grand merci à Philippe ROBY
(Philatélie72)
collectionneur passionné pour nous avoir transmis
les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.
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