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La Gazette des Absents (numéro 4)



Arrêtés : faisant réquisition du poisson qui existe dans les parties de la Marne et de la Seine encore accessibles et dans le canal Saint-Martin, ainsi que dans les lacs du bois de Boulogne et du bois de Vincennes ; - fixant le nombre de chevaux destinés à l'alimentation qui pourront être vendus au marché aux chevaux. == On ne saurait trop applaudir à la sagesse et à l'opportunité de ces deux arrêtés, dont l'un ménagera nos reesources en viande fraîche, tandis que l'autre vient mettre à notre dispositionun précieux aliment qui, en si petite quantité qu'il soit, introduira une salutaire variété dans notre nourriture.

INFORMATIONS ET FAITS DIVERS. - Les Souscriptions. L'empressement vraiment enthousiaste du public à souscrire pour les canons dépasse toutes les prévisions. On apporte non seulement de l'argent, mais encore des bijoux et eds diamants. La rapidité avec laquelle se font les souscriptions est un fait bien digne de remarque dans un moment où la prudence commande à chacun de garder par devers soi de quoi subvenir à ses besoins pendant toute la durée d'un siège dont on ne peut nous faire prévoir exactement la fin. Aussi cette facilité avec laquelle les fonds se rendent à l'appel qui leur est fait au nom du salut public, si elle est une preuve éclatante du patriotisme des Parisiens, montre encore que l'argent n'a pas quitté la capitale en aussi grande quantité qu'on le pensait. Le gouvernement peut donc, en cas d'embarras financier, que rien, du reste, ne fait actuellement prévoir, compter sur le concours efficace de la population.

LUNDI, 31 Octobre. - RAPPORTS MILITAIRES : 30 Octobre, 5 h. 1/2 soir. Le Bourget, village en pointe en avant de nos lignes, qui avait été occupé par nos troupes a été canonné pendant toute la journée d'hier sans succès pour l'ennemi. Ce matin, de bonne heure des masses d'infanterie, évaluées à plus de 15000 hommes se sont présentées de front, appuyées par une nombreuse artillerie pendant que dautres colonnes ont tourné le village, venant de Dugnyet Blanc-Ménil. Un certain nombre d'hommes qui étaient dans la partie nord du Bourget ont été coupés du corps principal et sont restés entre les mains de l'ennemi. On n'en connait pas excatement le nombre en ce moment. Il sera précisé demain. Le village de Drancy, occupé depuis vingt-quatre heures seulement ne se trouvait plus appuyé à sa gauche, et, le temps ayant mnqué pour le mettre en état respectable de défense, l'évacuation en a été ordonnée, pour ne pas compromettre les troupes qui s'y trouvaient. Le village du Bourget ne faiasait pas partie de notre système général de défense ; son occupation était dune importance très secondaire, et les bruits qui attribuent de la gravité aux incidents qui viennent d'être exposés sont sans aucun fondement.

NOUVELLES OFFICIELLES. Paris, 30 octobre 1870. - M. Thiers est arrivé aujourdhui à Paris ; il s'est transporté sur-le-champ au ministère des affaires étrangères ; il a rendu compte au gouvernement de sa mission. Grâce à la forte impression produite en Europe par la résistance de Paris, quatre grandes puissances neutres, l'Angleterre, la Russie, l'Autriche et l'Italie, se sont ralliées à une idée commune ; elels proposent aux belligérants un armistice qui aurait pour objet la convocation d'une Assemblée nationale. Il est bien entendu qu'un tel armistice devrait avoir pour conditions le ravitaillement, proportionné à sa durée, et l'élection de l'assemblée par le pays tout entier. - Le gouvernement vient d'ap-
  prendre la douloureuse nouvelel de la reddition de Metz. Le maréchal Bazaine et son armée ont dû se rendre après d'héroïques efforts que le manque de vivres et de munitions ne leur permettrait plus de continuer. Ils sont prisonniers de guerre. Cette cruelle issue d'une lutte de près de trois mois causera dans toute la France une profonde et pénible émotion ; mais elle n'abattra pas notre courage. Pleine de reconnaissance pour les braves soldats, pour la généreuse population, qui ont combattu pied à pied pour la patrie, la ville d Paris voudra être digne d'eux ; elle sera soutenue par leur exemple et par l'espoir de les venger.

LA SITUATION. - En présence des nouvelles vraiment mauvaises qui viennet attrister notre journée du 31 octobre, recueillons-nous un instant, et envisageons froidement la situation. La prise du Bourget par une poignée d'hommes est un exploit qui fait grand honneur à nos armes ; la reprise du Bourget par des forces de beaucoup supérieures aux nôtres était inévitable, et n'a ps lieu de nous étonner. Il ne faut pas donner à ces deux faits plus de valeur qu'ils n'en ont en réalité. Le jour même du succès, le général de Bellemare disait que l'occupation du Bourget n''avait pas une grande importance ; sa perte n'en peut pas avoir davantage. Pleurons ceux qui ont succombé en donnant à l'ennemi une nouvelle leçon d'héroïsme, mais ne désespérons pas pour lui avoir laissé un point dont l'occupation ne rentrait pas dans le plan de la défense. Le plan du Gouverneur de Paris ne doit pas être de s'emparer de tel ou tel endroit, mais de harceler l'ennemi sans relâche, en attendant le moment opportun d'engager nos forces dans une affaire sérieuse. - Nous en dirons presque autant de la triste nouvelle de la reddition de Metz, qui nous a remplis d'une si profonde douleur. On éprouve un cruel déchirement de coeur à la pensée que, de nouveau, une partie de notre héroïque armée, avec son brave général est au pouvoir de l'ennemi ; mais nous ne voyons pas que la défense de notre capitale en puisse être compromise.
L'état de choses paraît, d'ailleurs, pouvoir se modifier dans un autre sens. La possibilité de l'armistice propoés par les quatre grandes puissances sera admise par une grande partie de la population. Nous avons été cruellement éprouvés, et une trêve à nos souffrances sera la bien venue, dût-elle ne servir qu'à nous donner plus de force pour supporter les épreuves encore plus cruelles qui nous sont peut-être réservées par la suite. Les Prussiens eux-mêmes sont fatigués de la guerre ; ils sentent aussi l'odieux que l'Europe entière ttache à leur acharnement contre la France, et le libre passage de M. Thiers à travers leurs lignes ne peut s'expliquer que par le désir d'une solution pacifique. On dit que la paix proposée par l'Europe à notre Assemblée nationale aurait pour bases une indemnité en argent et la constitution d'un état neutre comprenant une partie de l'Alsace et de la Lorraine et aussi une partie du territoire allemand. C'est par les hommes qu'elle enverra à la Constituante que la nation française répondra à ces propositions.

BOURSE. Dernier cours. 2 octobre : 3 p. 100, 50.90 ; emprunt, 52.10. - 29 octobre : 3 p. 100, 51.25 ; emprunt, 52.50.


D. JOUAUST,



imprimeur, 338, rue Saint-Honoré.



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Un grand merci à Philippe ROBY (Philatélie72) collectionneur passionné pour nous avoir transmis les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.


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Toussaint COPPOLANI
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