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La Gazette des Absents (numéro 7)



rieuses dans les villages qu'ils occupent. - Les Canons. Le Gouvernement vient de recevoir une nouvelle livraison de pièces de 12 se chargeant par la culasse ; la fabrication de celles qu'on attend encore marche avec une grande rapidité. On a essayé, dans le bois de Boulogne, les nouvelles mitrailleuses du système Cail, qui ont produit des effets formidables. - L'Armistice. Malgré l'activité des opérations de la défense, plusieurs journaux de ce matin persistent à croire que les négociations pour l'armistice se continuent. On dit qu'une nouvelle conférence se tient actuellement à Versailles, et que de nombreux courriers de cabinet s'y succèdent, venant de Londres et de Saint-Petersbourg ; on prétend aussi que M. Thiers est resté à Sèvres où il correspond incessament avec notre gouvernement et le quartier général prussien.

Les Ballons. Le gigantesque aérostat La Gironde est parti le 8 de la gare d'Orléans : il emportait M. Herbault, chargé d'une mission par le général Trochu. Toutes les lettres mises à la poste jusqu'au matin ont été comprises dans ce départ. - Les Réponses à nos lettres. Une impatience bien excusable avait fait penser que l'administration des postes ne s'occupait plus aussi activement des moyens de nous faire avoir des nouvelles de la province. Nous sommes heureux de faire savoir à nos absents qu'il n'en est rien. L'exécution du projet avait rencontré de nouvelles difficultés, dont on a, dit-on, trouvé la solution. Il parait qu'une seule carte, suspendue au cou d'un pigeon, pourra nous apporter jusqu'à dix mille réponses. - Les Jardins publics. Nos grands jardins publics sont restés occupés par des bestiaux ou par de l'artillerie. On nous a pourtant rendu, depuis quelque temps, l'ancienne partie réservée des Tuileries, que viennent encore animer de leurs jeux et de leurs cris les jeunes enfants qu'on a gardés dans Paris. C'est si bon d'entendre crier les enfants ! Mais on ne l'apprécie bien que lorsque l'on en a été, comme la plupart d'entre nous, privé depuis plusieurs mois. Plus d'un père, qui parfois écartait le bébé trop tapageur, paierait bien cher le bonheur d'être assourdi de nouveau par ce vacarme dont l'éloignement fait dans sa vie un si douloureux silence. J'ai l'idée que nous allons terriblement les gâter, tous ces chers enfants, quand nous les reverrons. Aussi tenons-nous bien sur nos gardes, et, comme disent les farouches Romains de Belleville, pas de faiblesses !

VENDREDI, 11 novembre. - RAPPORT MILITAIRE - 10 novembre, 7 h. soir. L'ennemi a abattu une partie du mur du cimetière de Choisy-le-Roy et a démasqué une batterie. On a tiré hier du moulin Sarquet sur les travaux de l'ennemi dans cette direction ; plusieurs épaulements ont été culbutés, et un personnage de marque a été tué dans les retranchements prussiens. Hier au soir, à huit heures et demie, l'ennemi, déployé en tirailleurs a fait feu sur la tranchée entre Villejuif et le chemin de lHay ; quelques obus et un coup de mitraille l'ont forcé à la retraite.
  ACTES OFFICIELS : Décret prorogeant d'un mois à partir du 14 novembre les délais relatifs aux effets de commerce.

LA SITUATION. - L'armistice n'ayant pas été conclu, nous nous trouvons actuellement placés dans l'alternative d'une paix immédiate ou de la continuation de la lutte. L'immixtion des puissances étrangères dans le règlement de nos affaires paraît vouloir s'accentuer davantage et ouvrir la voie à une solution pacifique. cette situation préoccupe vivement les esprits, et l'on semble maintenant s'accorder à reconnaître que le gouvernement de Paris n'aurait pas la qualité pour trancher une question qui intéresse l'avenir de la France entière. On demande donc la convocation immédiate d'une assemblée nationale, élue par les départements non investis, et se réunissant dans une ville de province pour prononcer exclusivement sur la question de paix ou de guerre : quant aux députés de Paris, ils partiraient en ballon pour aller rejoindre leurs collègues des départements. Une autre opinion voudrait qu'en dehors de la convocation d'une assemblée, la France fût consultée, par oui ou par non, sur les conditions de paix qui nous seraient offertes soit par la Prusse seule, soit par la Prusse agissant de concert avec les quatre puissances neutres. - M. Louis Blanc, dans un éloquent appel aux défenseurs de Paris, traite aussi la question de la paix. Il faut, selon lui, bien se pénétrer ce cette idée, qu'une paix compromettnte pour notre honneur national ne serait pas durable, et serait une paix conclue, mais non fondée. Il croit voir une solution dans la «formation spontanée d'un tribunal arbitral où l'influence de deux puissances monarchiques serait contrebalancée par celle des deux gouvernements républicains : les Etats-Unis et la Suisse.»

BOURSE. Dernier cours. novembre : 3 p. 100, 53.10 ; emprunt, 53.75. - 9 novembre : 3 p. 100, 53.05 ; emprunt 53.90. - 10 novembre : 3 p. 100, 53.60 ; emprunt, 54.50.

CORRESPONDANCE. - Il nous est tombé, au sujet de notre Lettre-Journal, une véritable pluie de lettres contenant beaucoup d'éloges et quelques critiques. Les unes et les autres nous ont fait un égal plaisir, en nous prouvant l'intérêt qu'on porte à notre publication. Nous aurions voulu faire droit à toutes les observations qui nous étaient présentées ; mais elles étaient tellement contradictoires qu'il nous eût été impossible de les concilier. Aussi avons-nous dû, tout en admettant de légères modifications, conserver notre manière de faire, qui nous a paru devoir donner satisfaction au plus grand nombre. Ne pouvant répondre individuellement à chacun de nos nombreux correspondants, nous les prions de vouloir bien accepter ces lignes comme une réponse collective à toutes leurs lettres.

D. JOUAUST.



Imprimerie rue Saint-Honoré, 338.



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Un grand merci à Philippe ROBY (Philatélie72) collectionneur passionné pour nous avoir transmis les documents pour les numéros 2 à 10, 12 à 14, 18 à 21, 24, 26 à 28.
Ainsi qu'à Chantal S. pour le numéro 17.


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Toussaint COPPOLANI
Toussaint COPPOLANI

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