www.philatelistes.net - François de Malherbe : Consolation à Monsieur Du Périer
Association Philatélique France-Israel
Le site de l'Amicale Philatélique France-Israël 
Ce site a pour but d'amener le plus d’informations possibles sur la Philatélie Judaïca.

Il se compose de plusieurs rubriques : 
1.Présentation de l’Amicale 
2.Les Statuts de l’APFI (association loi de 1901)
3.Les Articles Originaux : cette rubrique vous propose 5 articles récents publiés par des membres de l’APFI accompagnés par l’image des timbres qui les illustrent.
4.Les Nouveautés d’Israël :  des détails sur les nouveaux timbres émis par l’état d’Israël
5.Les Nouveautés Judaïca : vous sont proposés ici les derniers timbres du monde entier ayant un rapport avec le judaïsme ainsi que des listings de timbres d’un pays, d’un thème ou d’un personnage.
6.Le Bulletin de l’APFI : vous trouverez sous cette rubrique quelques messages importants publiés dans le dernier bulletin de l’APFI ou dans les circulaires de liaisons.

www.philatelistes.net

Rechercher Membres Contacts Aide
Modération off     Accueil | Actualité | Annonces | Forum | Philamômes | Histoire postale | Merson | Liens

Actualité
Actualité

Evénements

Revue de presse
Le forum
Les sondages

Vendre, Acheter, Echanger
Les adresses
Ventes sur offres ou à prix nets
Petites annonces

François de Malherbe : Consolation à Monsieur Du Périer



(1555 - 1628)
Stances à du Perrier
Poètes

Ta douleur, Du Périer, sera donc éternelle,
Et les tristes discours
Que te met en l'esprit l'amitié paternelle
L'augmenteront toujours !

Le malheur de ta fille au tombeau descendue
Par un commun trépas,
Est-ce quelque dédale où ta raison perdue
Ne se retrouve pas ?

Je sais de quels appas son enfance était pleine,
Et n'ai pas entrepris,
Injurieux ami, de soulager ta peine
avecque son mépris.

Mais elle était du monde ,où les plus belles choses
Ont le pire destin,
Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.

Puis quand ainsi serait ,que selon ta prière,
Elle aurait obtenu
D'avoir en cheveux blancs terminé sa carrière,
Qu'en fut-il advenu ?

Penses-tu que, plus vieille, en la maison céleste
Elle eut plus d'accueil ?
Ou qu'elle eut moins senti la poussière funeste
Et les vers du cercueil ?

Non ,non, mon Du Périer, aussitot que la Parque
Ote l'ame du corps,
L'age s'évanouit au-deçà de la barque ,
Et ne suit point les morts.

Tithon n'a plus les ans qui le firent cigale :
Et Pluton aujourd'hui,
Sans égard du passé les mérites égale
D'Archémore et de lui.

Ne te lasse donc plus d'inutiles complaintes :
Mais songe à l'avenir,
Aime une ombre comme ombre, et de cendres éteintes,
Eteins le souvenir.

C'est bien je le confesse , une juste coutume,
Que le coeur affligé
Par le canal des yeux vidant son amertume
Cherche d'être allégé.

Même quand il advient que la tombe sépare
Ce que Nature a joint,
Celui qui ne s'émeut pas à l'âme d'un Barbare,
Ou n'en a du tout point.

Mais d'être inconsolable ,et dedans sa mémoire
Enfermer un ennui,
N'est-ce pas se haïr pour acquérir la gloire
de bien aimer autrui ?


Imprimer cette page  | Recommander cette page à un ami


Toussaint COPPOLANI
Toussaint COPPOLANI

Copyright © 2000 www.philatelistes.net
Credits, Critiques