www.philatelistes.net - François Villon : L'Epitaphe Villon
Les Cérès de Bordeaux
1870-1871 GOUVERNEMENT PROVISOIRE
EMISSION DITE "CERES DE BORDEAUX".
Ce site a été conçu pour être utile au collectionneur. Commencé le 16 février 2011, il mettra quelques années avant d'être complet. Pour le moment le chantier le plus compliqué, celui du 20 centimes est ouvert. Ce site deviendra en premier lieu une aide à l'identification incontournable. Il sera fait par vous, pour vous. N'hésitez pas à participer de la manière que vous pouvez. En attendant, bénéficiez des possibilités suivantes, au fur et à mesure de leur mise en fonction

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François Villon : L'Epitaphe Villon



(1431 - 1489)
L'épitaphe Villon
Ballade des dames du temps jadis
Poètes

Frères humains qui après nous vivez,
N'ayez les coeurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
 
Si frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis ;
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
 
La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis ;
Pies, corbeaux, nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis ;
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
À son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
 
Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
À lui n'ayons que faire ni que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
 


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Toussaint COPPOLANI
Toussaint COPPOLANI

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