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Club Philatélique de Sarcelles et Environs
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Notre association vous permet de partager avec d'autres ce loisir culturel et est a la disposition de tous (jeunes et adultes) débutants ou expérimentés. Amis philatélistes et collectionneurs de Sarcelles et de la Communauté Roissy Pays de France, de St Brice sous Foret et de la Communauté Plaine Vallée et des environs, ne restez plus isoles. Nos réunions sont gratuites et ouvertes a tous les collectionneurs - vous pourrez faire des échanges et des recherches: timbres, entiers postaux, télécartes, cartes postales...



En adhérant a notre association, nous vous proposons un certain nombre de services: consultation et prêt des catalogues, service des nouveautés, réduction importante sur l'achat de matériel, un tarif préférentiel club pour les abonnements aux revues philatéliques : Timbres Magazine, l'Echo de la Timbrologie, Atout Timbres... Notre association est affiliée à la Fédération Française des Associations Philatéliques (FFAP) et au Groupement des Associations Philatéliques de Paris - Ile de France (GAPHIL). Notre site internet http://clubphilateliquesarcellesetenvirons.com 
vous permettra de mieux connaitre nos activités, il présente également quelques souvenirs édités à l'occasion de telle ou telle manifestation. 

Nous éditons un bulletin ou chacun peut faire paraitre des annonces pour des recherches, des échanges. 

Nous organisons chaque année un Salon des Collectionneurs à Sarcelles à la Salle André Malraux le dernier samedi de janvier.



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Alfred de Musset : à Ninon



(1810 - 1857)
La chanson de Barberine
A Ninon
Sonnet : "se voir..."
L'Andalouse
Poètes

Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
L'amour, vous le savez, cause une peine extrême ;
C'est un mal sans pitié que vous plaignez vous-même ;
Peut-être cependant que vous m'en puniriez.
 
Si je vous le disais, que six mois de silence
Cachent de longs tourments et des voeux insensés :
Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance
Se plaît, comme une fée, à deviner d'avance ;
Vous me répondriez peut-être : Je le sais.
 
Si je vous le disais, qu'une douce folie
A fait de moi votre ombre, et m'attache à vos pas :
Un petit air de doute et de mélancolie,
Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ;
Peut-être diriez-vous que vous n'y croyez pas.
 
Si je vous le disais, que j'emporte dans l'âme
Jusques aux moindres mots de nos propos du soir :
Un regard offensé, vous le savez, madame,
Change deux yeux d'azur en deux éclairs de flamme ;
Vous me défendriez peut-être de vous voir.
 
Si je vous le disais, que chaque nuit je veille,
Que chaque jour je pleure et je prie à genoux ;
Ninon, quand vous riez, vous savez qu'une abeille
Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille ;
Si je vous le disais, peut-être en ririez-vous.
 
Mais vous ne saurez rien. - Je viens, sans rien en dire,
M'asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;
Votre voix, je l'entends ; votre air, je le respire ;
Et vous pouvez douter, deviner et sourire,
Vos yeux ne verront pas de quoi m'être moins doux.
 
Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :
Le soir, derrière vous, j'écoute au piano
Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,
Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses,
Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau.
 
La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,
Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,
De mille souvenirs en jaloux je m'empare ;
Et là, seul devant Dieu, plein d'une joie avare,
J'ouvre, comme un trésor, mon coeur tout plein de vous.
 
J'aime, et je sais répondre avec indifférence ;
J'aime, et rien ne le dit ; j'aime, et seul je le sais ;
Et mon secret m'est cher, et chère ma souffrance ;
Et j'ai fait le serment d'aimer sans espérance,
Mais non pas sans bonheur ; - je vous vois, c'est assez.
 
Non, je n'étais pas né pour ce bonheur suprême,
De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds.
Tout me le prouve, hélas ! jusqu'à ma douleur même...
Si je vous le disais pourtant, que je vous aime,
Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?
 
                                                                           1837.


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Toussaint COPPOLANI
Toussaint COPPOLANI

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