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![](http://coppoweb.com/cwimages/speck.gif) |
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Affranchissements et cachets des ballons montés et non montés
Attention : faux
Jean-François BRUN dans son ouvrage « FAUX ET TRUQUES » (1980, Editions Loisirs et Culture)
rappelle en pages 84-85 que « Les Ballons Montés ont d'ailleurs tenté considérablement les truqueurs.
Bien des plis ont perdu leur affranchissement, enlevé par des mains ignorantes. Les lettres ainsi mutilées
deviennent un supportde choix. Les timbres détachés oblitérés de Paris étant forts communs, il est très aisé de
remplacer ceux disparus par d'autres n'ayant jamais emprunté la voie des airs. Les plis intacts sont souvent
facilement truqués. On peut remplacer un 20 c Lauré par un 20c Empire non dentelé et décupler ainsi la valeur d'une lettre dont le
cachet à date de départ et celui d'arrivée sont authentiques. La plus grande méfiance s'impose. »
Il cite par ailleurs, documents à l'appui, un faussaire du nom de RESSEJAC dont la spécialité consistait à créer des faux
plis à destination de la Russie.
Identification des plis
L'identification et l'évaluation d'un pli est une affaire d'expert. On se réfère aux cachets d'arrivée et de départ.
Parfois les aérostiers ont apposé un cachet, à leur arrivée, sur les quelques courriers qui leur ont été confiés directement.
On distingue deux sortes de plis : les plis « ordinaires » lorsque le ballon n'est pas clairement identifié ou
lorsqu'il y a un doute sur les dates et les plis par « ballons identifiés ».
L'Affranchissement
Les affranchissements étaient limités à 4 grammes. Selon la destination, il fallait les affranchir avec :
- 10 c une carte-poste pour la Province et l'Algérie
- 20 c lettre simple pour la Province et l'Algérie ou carte-poste pour l'Etranger
- 25 c pour le Luxembourg
- 50c à 80c pour l'Etranger
les timbres utilisés :
Avec la pénurié de timbres, les Parisiens ont utilisé leurs fonds de tiroirs et l'on trouve des 20 c et 40c
Empire non laurés dentelés ou non dentelés.
Les cachets
Pour expédier le courrier, les Parisiens les déposaient dans les bureaux de poste de leur quartier.
Ceux-ci les oblitéraient (étoile la plupart du temps). La poste du Louvre utilisait un cachet
à date rouge avec la mention « PARIS SC » (SC pour
« Service Central ». Il s'agit généralement de courriers de fonctionnaires ou de
personnalités officielles.
D'autres plis étaient remis directement aux aérostiers :
- Camille d'Artois (1838-1917) dit Dartois
- Claude Jules Dufour (1841-1898) dit Duruof
- Gabriel Yon (1835-1894)
- Albert Tissandier (1839-1906)
- Gaston Tissandier
- etc.
Ceux-ci apposaient parfois, à l'arrivée un cachet, comme celui-ci :
Cachet de la 1ère Cie (Neptune à Ville-de-Chateaudun) |
Cachet de la 2ème Cie (Général Uhrich) |
Cachet de la 2ème Cie (en bleu) |
L'Evaluation des plis
Elle demeure, bien évidemment une affaire d'expert.
On trouve dans les catalogues
Cérès,
Dallay,
Yvert et Tellier,
des estimations de pièces qui sont fonction de plusieurs critères :
- Le Ballon lui-même, s'il a transporté beaucoup ou peu de courrier, son histoire (dates de départ ou
d'arrivée exceptionnelles, lieu d'arrivée)
- La destination de la lettre (les plis à destination de l'Etranger sont très recherchés)
- La nature de la lettre (lettres-journaux, dépêches d'agences apportent une plus-value)
- Les cachets des aérostiers
- Les cachets spéciaux : taxes, losanges, ...
- La formule employée ("Par Ballon monté" imprimée, carte-poste,...) : à partir du 26 septembre 1870,
la mention imprimée « par ballon monté » ou « par ballon non monté » faisait son apparition, en même temps
que l'on créait les
cartes-postes (cf Journal Officiel du 29 Septembre).
- L'état du pli, la lisibilité du cachet
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